Démocratie et monarchie chez Plutarque

After having mentionned the main meanings enclosed in the word "politeia", Plutarch tells us what he thinks about the principal kinds of governments that are monarchy, oligarchy and democracy, insisting specialy on monarchy and democracy. He hastens to exclude tyrannical government that, according to him, gives birth only to terror and involves anarchy. The kind of government that seems to him to be perhaps not the best, but at any rate the most conformable to justice and interest for all people is monarchy, for it is able to free human being from constraint and to give him some assurance. Democracy, as for it, from what liberty and harmony have to be inseparable, and that supposes equality must take care of keeping general interest. So, democracy looks like monarchy even so little. However, Plutarch's realism is obvious when the author sees clearly that it is necessary to make some true efforts in order to get to real monarchy. On the other hand, even if a sovereign knows what he has to do, he must use gentle means, lest his fellow-citizens should undergo fear almost steadily.Après avoir rappelé les différentes significations que revêt le mot "politeia", Plutarque fait part de ses vues sur les principaux types de gouvernement que sont la monarchie, l'oligarchie et la démocratie, en mettant un accent particulier sur la monarchie et la démocratie. Il s'empresse d'exclure le gouvernement tyrannique qui, selon lui, ne peut que susciter une atmosphère de terreur et entraîner l'anarchie. Le gouvernement qui lui paraît être sinon le meilleur, du moins le plus conforme à la justice et à l'intérêt général est la monarchie, seule capable de libérer l'homme de la contrainte et de lui offrir une certaine assurance. La démocratie, quant à elle, dont la liberté et l'harmonie doivent être inséparables, et qui suppose l'égalité, veillera au maintien de l'intérêt général. De ce point de vue, elle n'est pas loin de ressembler quelque peu à la monarchie. Toutefois, le réalisme de Plutarque est manifeste lorsqu'il reconnaît qu'il faut fournir des efforts pour parvenir à la vraie monarchie, et que le souverain, tout en étant conscient de son devoir, est appelé à user de souplesse et d'adresse, de peur que ses sujets ne vivent dans une atmosphère de crainte quasi permanente.Teixeira Etienne. Démocratie et monarchie chez Plutarque. In: Dialogues d'histoire ancienne, vol. 21, n°2, 1995. pp. 139-146