Melanome malin ano-rectal A propos de trois cas

Les auteurs rapportent trois cas de mélanomes malins ano-rectaux primitifs afin de discuter les problèmes diagnostiques, les différentes modalités thérapeutiques et de rappeler les facteurs pronostiques de cette affection rare et encore méconnue et dont le diagnostic est malheureusement fait à un stade avancé. Mme B.O.âgée de 55 ans présentait des rectorragies et des faux besoins depuis un an. L'examen clinique avait montré une tumeur rectale saignant au contact. La masse a été biopsiée au cours de la rectoscopie et le diagnostic de mélanome malin a été affirmé. Une amputation abdomino-périnéale avait été réalisée. Mr F.K âgé de 35 ans hospitalisé pour une constipation et des rectorragies évoluant depuis 7 mois dans un contexte d'amaigrissement et d'altération de l'état général. Le toucher rectal mettait en évidence une tumeur rectale bourgeonnante, polypoïde de 6 cm et dont les biopsies avaient affirmées le diagnostic de mélanome malin invasif. Une intervention de HARTMAN a été alors réalisée. Une résection du bourgeon tumoral a été réalisée 3 mois plus tard:le malade est décédé 4 mois après. Mme F.K. âgée de 50 ans présentait depuis 50 jours des rectorragies récidiventes. Le toucher rectal percevait une tumeur rectal à 6 cm de la marge anale. La biopsie au cours de la rectoscopie avait affirmé le diagnostic de mélanome malin pigmenté et peu invasif. L'échographie abdominale montrait des métastases hépatiques et une résection par voie endo-anale pour réduction tumorale est réalisée. L'inclusion des mélanomes malins ano-rectaux primitifs au diagnostic des affections de la région ano-rectale permettrait une amélioration du pronostic de cette affection qui reste fâcheux quand il est diagnostiqué tardivement. Son traitement reste chirurgical; le rôle des autres thérapeutiques reste à définir