Water provision beyond the private/public debate: a study of the water strategies of poor communities, water vendors, and the state in rapidly-changing urban India

This dissertation looks at the issue of water insecurity in India’s small cities and peri-urban areas through a feminist political ecology framework, asking “What do current water distribution practices in urban India tell us about how to sustainably and equitably provide water in rapidly changing or highly-informal cities?” Using ethnographic and archival research, this dissertation contributes to our understanding of two of the most rapidly-changing and under-researched areas of the Indian waterscape. The dissertation begins by drawing on existing literature to determine how the fragmented and unequal state of water provision in urban India has come to be, identifying historical, social, and political constraints to universal water provision. Following this, three case studies present the actions and perspectives of complementary actors: users, the state, and water vendors.The first case documents and analyses the daily experiences with and concerns about water collection of low-income residents of Mahesana, Gujarat, and highlights the importance of physical proximity and reliable timing, the role of social and physical feedback mechanisms in ensuring scarce resources are shared equally, and the gendered burden of not only collecting but also thinking about water. This is followed by a critical discussion of Gujarat’s water regime and of the Narmada Pipeline Project, using Ferguson’s image of the ‘anti-politics machine’ to discuss the way in which water infrastructure and the spectacle of development has helped centralize power without providing a sustainable solution to water insecurity. The final case describes the complex water economy of Weavers’ Colony, Bengaluru, and examines the way class and physical location create microgeographies of access to water reliant on patronage relationships. As well, it presents the motivations and business models of small-scale water vendors and the ways that paying for water shapes the livelihoods decisions and gender roles of consumers. The dissertation concludes by calling for a commons-based approach to water provision and discusses aspects of present-day water distribution practices that are promising for equitable and sustainable water provision.Cette thèse examine l’enjeu de l’insécurité d’eau dans les petites villes et les régions périurbaines de l’Inde dans une perspective d’écologie politique féministe, pour répondre à la question: « que peuvent nous apprendre les pratiques de distribution d’eau actuelles dans les villes indiennes sur comment distribuer de l’eau de manière équitable et durable dans des villes très informelles ou en grande transformation? » Sur base d’ethnographie et de travail d’archives, cette thèse contribue à comprendre deux des parties les plus sous-étudiées du “waterscape” indien. La thèse commence par une analyse documentaire pour déterminer les origines de l’état fragmenté et inégal de l’accès à l’eau en Inde urbaine. Des contraintes historiques, sociales et politiques sont nommées. Suite à ceci, trois études de cas présentent les actions et perspectives d’acteurs complémentaires : les utilisateurs d’eau, l’état et les vendeurs d’eau.Le premier cas décrit et analyse les expériences et préoccupations de résidents a faible revenu dans la ville de Mahesana, Gujarat, par rapport à l’eau. Sont soulignés l’importance de la proximité aux sources d’eau et de la fiabilité des horaires, le rôle de la rétroaction sociale et physique dans le partage équitable de ressources limités, et l’aspect genré de la tâche de planifier et de penser à l’eau. Ce cas est suivi par une discussion critique du régime d’eau du Gujarat et du projet de pipeline Narmada. L’image de la « machine anti-politique » (Ferguson) sert à illustrer comment l’infrastructure d’eau et le spectacle du développement a aidé à consolider le pouvoir sans fournir de solution durable à l’insécurité d’eau. Le cas final se penche sur l’économie d’eau de Weavers’ Colony, Bengaluru, pour démontrer les micro-géographies d’accès à l’eau que créent la classe, l’emplacement physique et les relations de patronage. Les motivations et les pratiques des vendeurs d’eau sont aussi étudiées, ainsi que comment l’achat de l’eau affecte les budgets et les rôles de genre des acheteurs. La thèse conclut par un appel à une approche théorique qui considère l’eau comme un bien commun ainsi que par des exemples de pratiques actuelles qui sont prometteuses pour le développement de stratégies durables et équitables de distribution d’eau