Ree Morton and feminist installation art: 1968 – 1977

This dissertation takes the artwork of Ree Morton (1936 – 1977) as a case study to investigate the significance of women making installation art in the United States in the 1970s. Since the 1980s, academics and institutions have foregrounded and prioritized the legacies of male artists in narratives of installation art. In reproducing these gender-biased histories many women installation artists and the wider impact of gender and feminist politics in the emergence of installation art histories have been overlooked. This study examines Morton’s practice within the proposition of “feminist installation art” between 1968 and 1977 to argue that her and other women’s installations developed in dialogue with key cultural issues such as domesticity, labor and space and therefore made valuable contributions to the emergence and development of installation art more generally. As the first sustained art historical study of the artist’s career, Morton’s practice is not only contextualized within adjacent histories of conceptual art, postminimalist sculpture, land art, installation art and feminist art, but her work is brought into dialogue with relevant discourses including women’s autobiographical writing and art, feminine aesthetics and gendered domestic labor. This study furthermore takes a unique approach utilizing Morton’s notebooks and artworks as equivalent objects of critical analysis to explore new ways of historicizing women’s autobiographical art practices within theoretical frameworks of gendered subjectivity, agency, materiality and labor.Cette thèse prend l’œuvre de Ree Morton (1936 – 1977) comme cas d’étude pour se pencher sur l’importance des femmes auteures d’installations artistiques dans les années 1970 aux États-Unis. Depuis les années 1980, les universitaires et institutions ont mis de l’avant et priorisé les legs d’artistes de sexe masculin dans leurs récits retraçant l’histoire de l’installation artistique. En reproduisant ces histoires biaisées en faveur des hommes, de nombreuses artistes femmes, ainsi que l’impact au sens large des politiques féministes et du genre sur l’émergence de l’installation artistique, ont été négligés. Cette étude se penche sur la pratique de Morton au sein d’une proposition d’un « feminist installation art » entre 1968 et 1977. Elle soutient que Morton, ainsi que les installations par d’autres femmes ont été développées au travers d’un dialogue avec les enjeux culturels clefs de la domesticité, du travail et de l’espace et ont donc apporté une précieuse contribution à l’émergence et au développement de l’installation artistique en général. Dans cette première étude en histoire de l’art consacrée à la carrière de Morton, sa pratique est non seulement contextualisée au sein des histoires adjacentes de l’art conceptuel, de la sculpture post-minimaliste, du land art, de l’installation artistique et de l’art féministe, mais est également mise en dialogue avec les discours pertinents entourant l’écriture autobiographique des femmes, l’esthétique féminine et les dimensions liées au genre dans le travail domestique. Par ailleurs, cette étude adopte une approche unique en utilisant les cahiers de Morton et ses œuvres d’art comme objets d’analyse critique équivalents et explore de nouvelles manières d’historiser les pratiques artistiques féminines à caractère autobiographique dans les cadres théoriques de la subjectivité du genre, du pouvoir, de la matérialité et du travail