: Use-wear study of the Magdalenian fork-based points

National audienceThis paper discusses the functional attribution of 549 Magdalenian fork-based antler points from Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques), Gourdan (Gourdan-Polignan, Haute-Garonne) and Lortet (Lortet, Haute-Garonne). These points show mesial and distal fractures similar to those already observed by several experimenters during shooting sessions employing bone and antler palaeolithic point replicas. We can therefore consider that fork-based points may have been used to tip projectiles. By studying the morphology of some fracture types, the surface preparations observed on a few points (striations, grooves) and the morphological attributes of several elements interpreted as foreshafts, it has also been possible to build several hypothesis concerning the way fork-based points were integrated into the palaeolithic projectile (i.e. hafting technique, existence of composite tips associating the point with a foreshaft and/or backed flint bladelets). These hypothesis must be taken into account when preparing new experimental shooting sessions, which are still needed to understand the presence of some specific fracture types on the forked base of the archaeological points.Cet article est consacré à l'interprétation fonctionnelle d'un corpus de 549 pointes à base fourchue magdaléniennes en bois de cervidé, provenant des sites d'Isturitz (Saint-Martin-d'Arberoue, Pyrénées-Atlantiques), Gourdan (Gourdan-Polignan, Haute-Garonne) et Lortet (Lortet, Haute-Garonne). Les fractures distales et mésiales présentes sur ces pièces sont proches des stigmates diagnostiques déjà obtenus par plusieurs expérimentateurs lors de séances de tir utilisant des répliques de pointes paléolithiques en matière dure animale. On peut donc envisager pour les pointes à base fourchue une fonction d'armature de projectile. Par ailleurs, grâce aux aménagements de surface visibles sur quelques pointes, à la morphologie de certaines fractures et à l'étude morphométrique de plusieurs pièces interprétées comme des “pré-hampes”, il a été possible de formuler des hypothèses sur le mode d'intégration de ces pointes au projectile paléolithique (morphologie de l'emmanchement, existence d'armatures composites associant pointe, pré-hampe et/ou lamelles à dos en silex). Ces données devront être mises à profit lors de l'élaboration de futures séances de tir expérimental, nécessaires afin de comprendre la présence de fractures spécifiques au niveau de la partie fourchue des pièces archéologiques