La réouverture de la Monnaie de Grenoble et la dernière émission des espèces « aux armes du Dauphiné » (1702-1703)

The mint of Grenoble, which had been closed in 1662, reopened only in March 1702, on the occasion of the third reformation (September 1701-October 1703). Its production was mediocre and the mint ceased operating even before the end of the reformation. Over this period it struck a small quantity of gold and silver coins, including the extremely rare silver series with “ royal insignia” and “ the arms of Dauphiné” on its four denominations : ecu, half-ecu, quarter-ecu, twelfth-ecu. This issue was the last one to show the quartered arms of the province with that of the king. Later on, when it reopened in 1704 and 1709, Grenoble struck only with the arms of France. The author has already devoted to this mint three articles in the Revue Numismatique (1990, 1992 and 1995), and four communications in the BSFN (1990, 1991, 1992 and 2012). He thus pursues his study of the mint of Grenoble from 1610 to 1715, and analyses for the first time the period 1702-1703 while publishing all the 15 known specimens with the arms of Dauphiné.Fermée en 1662, la Monnaie de Grenoble ne fut rouverte qu’en mars 1702, à l’occasion de la troisième réformation (septembre 1701-octobre 1703) ; mais sa production fut faible et elle tomba en chômage avant même la clôture de la réforme. Pendant cette période, elle frappa une petite quantité de pièces d’or et d’argent, parmi lesquelles la rarissime série des quatre espèces d’argent «aux insignes » et «aux armes du Dauphiné » : écu, demi-écu, quart d’écu, douzième d’écu. Cette émission fut la dernière réalisée montrant les armes de la province écartelées avec celles du roi. Ultérieurement, après de nouvelles réouvertures en 1704 et en 1709, la Monnaie de Grenoble frappera exclusivement aux armes de France. Concernant cet atelier, l’auteur a déjà publié trois articles dans la Revue Numismatique (1990, 1992, 1995), ainsi que quatre communications dans le BSFN (1990, 1991, 1992 et 2012). Poursuivant son étude de la Monnaie de Grenoble de 1610 à 1715, il analyse pour la première fois la période 1702-1703 et publie l’intégralité des quinze exemplaires retrouvés montrant les armes du Dauphiné.Charlet Christian. La réouverture de la Monnaie de Grenoble et la dernière émission des espèces « aux armes du Dauphiné » (1702-1703). In: Revue numismatique, 6e série - Tome 172, année 2015 pp. 87-132