De la pioche des démolisseurs au patrimoine lyonnais : le «Vieux Lyon» au XIXe siècle

Saunier (Pierre-Yves). — The making of an urban heritage : the «Vieux Lyon» in the 19th century. The fate of an urban space, like that of its stones and inhabitants, is connected to its images, réputations, représentations. Places then are inscribed in a moral geography of cities, which is in turn imbricated in the complexity of the social fabric, and therefore subject to change. The reader is invited to contemplate one of these moments where the values attached to a spécifié place are turned upside down. In the middle of the 19th century, the right bank of the river Saône in Lyon witnessed one of its many bifurcations of destiny : seemingly doomed to démolition, it became instead the «Old Lyon», an aesthetic and sentimental object invested with social and political meanings that ensured its survival. Le Monde alpin et rhodanien, 1er trimestre 1997, pp. 69 à 81.Saunier (Pierre-Yves). — De la pioche des démolisseurs au patrimoine lyonnais : le «Vieux Lyon» au XIXe siècle. Le destin d'un espace urbain, de ses pierres aussi bien que de ses habitants, dépend aussi des images, des réputations, des représentations sociales qui ont cours à son sujet. Les lieux et les espaces s'inscrivent ainsi dans une géographie morale des villes, elle-même inscrite dans toute la richesse des rapports sociaux et donc soumise à modifications. Ici, c'est à un de ces moments où se renversent les valeurs attachées à un espace que le lecteur est invité. Au milieu du 19e siècle, la zone de la rive droite de la Saône, à Lyon, voit son destin bifurquer une nouvelle fois : promise au pic des démolisseurs, elle devient le «Vieux Lyon», objet esthétique et sentimental, investi de valeurs sociales et politiques qui vont assurer sa survie. Le Monde alpin et rhodanien, 1er trimestre 1997, pp. 69 à 81.Saunier Pierre-Yves. De la pioche des démolisseurs au patrimoine lyonnais : le «Vieux Lyon» au XIXe siècle. In: Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d'ethnologie, n°1/1997. pp. 69-81