La pharmacie, une des sources émergentes d’une science nouvelle, l’oenologie

Pharmacy, one of the emerging sources of new science of technology. Linking pharmacy and oenology seems to be paradox. The school of Medicine and Pharmacy owe their fame to the historical context of the Languedocian Universities. The role of their naturalist professors is less known. Dr Chaptal’s thesis discusses the wine chemical constituents. In 1801 he published a book entitled “ the Art of making, managing and perfecting wine”, inventor of a distillation machine, his name become an eponym “ the chaptalisation”, which is specific process, for regions less exposed to sunlight, showing that sugar in the must is needed to obtain alcohol. Jules Emile Planchon, professor of botanic science at the Superior School of Pharmacy will discoverer the parasite disease of the phylloxera, a parasite that destroy vineyards. The cure will be the American grafting. The list of professors who worked on vineyards related frauds and diseases is long. Once Analytical chemistry has become part of the curriculum universities, pharmacists, started investigating wine analysis. It will be part of Bromatology, the science of food ingredients. Pharmacists were then able to carry out the first wine analyses sin their laboratory. It is at that time that Paul Jaulmes, professor of Analytical Chemistry who became Director of the international office of vineyards and Wine (OIV ) proposed alongside Prof Nègre, director of the National School of Agronomy, the initiation in 1955 of a new diploma oenology. As a renowned toxicologist, Prof. Jaulmes will lead the committee in charge of the oenology StandardsAllier pharmacie et oenologie semble un paradoxe. Le contexte historique de ses facultés languedociennes explique la renommée de l’École de médecine et de pharmacie. Le rôle de leurs professeurs naturalistes est moins connu. La thèse du docteur Chaptal traite des constituants chimiques du vin. Auteur en 1801 d’un livre sur L’Art de faire, gouverner et perfectionner le vin, constructeur d’un appareil à distiller, son nom deviendra un éponyme : la chaptalisation, qui est une opération particulière, pour les régions peu ensoleillées sauf dérogation, montrant que le sucre dans le moût est nécessaire pour obtenir l’alcool. Jules Émile Planchon, professeur de botanique à l’École supérieure de pharmacie, découvrira la maladie parasitaire du végétal, le phylloxera, destructeur des vignobles. Le remède sera le porte-greffe américain. La liste des professeurs qui oeuvreront sur les fraudes et sur les maladies de ce végétal et de son produit, le vin, est longue. Lorsque la chimie analytique figurera comme matière enseignée dans les études, les pharmaciens se pencheront sur l’analyse du vin. Il figurera comme matière de la bromatologie ou science des aliments. Les pharmaciens pourront alors faire les premières analyses du vin dans leur officine. C’est alors que le professeur de chimie analytique, Paul Jaulmes, devenu par sa notoriété le directeur de l’Office international de la vigne et du vin (OIV ), proposa avec le professeur Nègre, directeur de l’École nationale d’agronomie, la création en 1955 d’un nouveau diplôme, l’oenologie. Éminent toxicologue, le professeur Jaulmes va diriger la commission du Codex oenologique.Charlot Colette. La pharmacie, une des sources émergentes d’une science nouvelle, l’oenologie. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 101e année, N. 384, 2014. pp. 497-503