Quels sont les soubassements cognitifs de l’activité d’enseignement ?

Studies about instructional processes are mostly focussed either on situation or teacher activity, but seldom on teachers’ cognitive capacities involved during instruction. By this fact, studies on instructional processes are focusing on what the latter differs from other human activities rather on what it shares with them (more precisely, language-based capacities). We will argue here that instruction is carried out in a communicative cultural learning situation, through a joint attention frame and several artefacts. The aim of this paper is to outline an ecological cognitive approach for studying instructional processes, as well as to show that some of them are grounded in language-based capacities.La plupart des travaux essayant de caractériser l’enseignement se sont plutôt intéressés, soit à la situation, soit à l’activité de l’enseignant elle-même, mais rarement à ce qu’elle requérait comme capacités cognitives. Ce faisant, ces travaux se sont plus centrés sur ce sur quoi cette activité était différente des autres activités humaines, que sur ses similitudes avec d’autres, notamment les activités langagières. Dans cet article, nous posons que l’enseignement correspond à une situation communicative d’apprentissage culturel, dans un cadre d’attention conjointe, médiatisée par divers artefacts. Nous décrivons les grandes lignes d’une approche, cognitive et écologique, du processus d’enseignement/ apprentissage, en posant que sa mise en oeuvre repose en grande partie sur des capacités langagières.Dessus Phillipe. Quels sont les soubassements cognitifs de l’activité d’enseignement ?. In: Les dossiers des sciences de l'éducation, N°14, 2005. Méthodes d’analyse des pratiques enseignantes. pp. 111-122