Dans cet article notre réflexion voudrait mettre en lumière la présence vitale d’un triple patrimoine culturel présent chez Semprun, dont la langue maternelle est l'espagnol, montrant le lien qu’il entretient avec le français et l’allemand. Nous nous proposons de confronter cette façon de vivre l’altérité, l’exil linguistique au sein du fait littéraire. Ceci nous conduira à l’analyse des problématiques identitaires et mémorielles développées par l’auteur. Notre exposé s'inscrit dans une préoccupation de comprendre les raisons et les conséquences du choix d'une autre langue — en l'occurrence le français ou l’allemand— dans une activité aussi intime et intrinsèque qu’est l'écriture ; elle reproduit une expérience de survie et devient une sor...