L’admiration que Camus porte à l’auteur du Procès est connue dès la parution du Mythe de Sisyphe où il lui dédie un appendice intitulé «Espoir et absurde dans l’œuvre de Franz Kafka». Cet enthousiasme, face à l’auteur tchèque, qui l’a apparemment inspiré, peut également être perçu lors de la lecture de l’Etranger, publié en 1942, qui montre une similitude au Procès de Kafka, publié en 1925. Nous retrouverons, dans les deux œuvres, des personnages principaux dénués de sens qui ne saisissent pas la raison pour laquelle ils ont été jugé et condamné par la société. Cette situation insensée, contraire à la logique, nous entraîne dans l’absurde où les personnages vivent et évoluent dans un monde dominé par le non-sens perpétuel ou l’homme absurde...