Utilitarisme et rapports à la nature : la fin d'une démesure ? Sur les modes d'existence et l'agentivité du vivant

International audienceCette communication a pour objet d’interroger notre rapport au vivant à travers la questionde sa démesure. Démesure relative au rapport utilitariste que nous entretenons avec la natureet qui nous conduit vers l’anthropocène et le cortège de ”crises écologiques” qui l’accompagne(érosion de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles...).Je propose d’appréhender cette démesure dans un cadre d’anthropologie sociale et culturelle,c’est-à-dire au travers des médiations entre nature et culture. Au-delà du dualisme classique enla matière, il peut être intéressant de se pencher sur le statut (ontologique) des entités impliquéespar ces médiations, et sur leur capacité d’action. Que fait-on avec le vivant ? quel(s) statut(s)a-t-il au sein des activités où il est mobilisé ? Les changements globaux que notre planète connaitactuellement n’offrent-ils pas l’occasion d’interroger notre anthropocentrisme ? Ne sont-ils pasl’occasion d’attribuer aux entités vivantes un autre statut que celui de ” ressources ” ?J’apporterai des éléments de réponse à ces questions et discuterai des enjeux qu’elles soulèventcomme la redistribution de l’agentivité entre entités biotiques, la réduction des asymétries et lavalorisation de l’autonomie adaptative des formes de vie qui nous entoure