Les enjeux des politiques gérontologiques : la place du conseil général sur l’échiquier

DEIS = Diplôme d'État d'ingénierie socialeL’auteur, en juillet 2010, prend la responsabilité des équipes médico-sociales du département, ce qui l’amène légitimement à interroger les enjeux des politiques gérontologiques. Elle s’est donc engagée dans une recherche exploratoire, auprès d’acteurs-clés, qui révèlent un contexte en mutation, marqué par les clivages. Les acteurs s’accordent sur la nécessité de créer des transversalités, mais le constat est réel, d’une difficulté à travailler ensemble. Les théories de l’égo-écologie, de la stratégie des acteurs, de la légitimité, de la professionnalité et du réseau ont été mobilisées pour en permettre la compréhension et amènera à l’hypothèse suivante : « ces mutations, qui imposent des changements, se heurtent à des résistances qui portent sur les réaménagements identitaires tant au niveau des professionnels que des cultures professionnelles et institutionnelles ». Le conseil général du Nord, sur cet échiquier des politiques gérontologiques, est confronté à des enjeux démographiques, institutionnels, financiers et sociaux importants qui l’engagent à développer une nouvelle identité. Les autres « joueurs » sont, dans cette « interdépendance », des acteurs, au sens de Crozier et Friedberg, conduits à rechercher un nouveau positionnement. Le réaménagement est global dans ce paysage gérontologique où la logique du « vertical descendant » vient se croiser avec celle de l’« horizontal remontant ». Au-delà de la vérification de l’hypothèse, c’est le positionnement professionnel du cadre de la fonction publique territoriale qui est questionné dans ces mutations institutionnelles et professionnelles, avec l’obligation de se redéfinir autrement, en tentant de retrouver une nouvelle légitimité