Sédentaires et nomades peuvent cohabiter si l'on veut bien prendre en compte leur complémentarité. Il y a plusieurs milliers d’années, bien avant que l’on songe à planter en terre un grain de blé, nous avions déjà l’habitude de suivre les grands troupeaux de pâturages en points d’eau. Là où les animaux allaient, nous allions. Nous les avons apprivoisés, nous avons appris à traire leur lait et à tisser leur poil, à les défendre et à améliorer leur race en les croisant. Nous nous déplacions sans cesse et nous avons construit sur cette mobilité, sur ces pratiques, des civilisations où la richesse se mesure en nombre de têtes de bétail et où chacun se définit par l’appartenance à un clan, à une famille plus que par son lieu de naissance. Toua...