Se débarrasser des insectes ravageurs

Les insectes foreurs s'attaquant aux tiges de maïs et de sorgho causent souvent de très gros dégâts. On enregistre jusqu'à 80 % de pertes dans certains cas, en particulier avec Chilo partellus qui figure parmi les espèces les plus redoutables. La lutte chimique est difficile car les foreurs s'abritent à l'intérieur des plantes. Les chercheurs de l'Institute for Arable Crops Research (IACR-Rothamsted) du Royaume-Uni, du Centre international de physiologie et d'écologie des insectes (ICIPE), du Kenya, et de l'Institut kenyan de recherche agronomique (KAR) ont fait des découvertes intéressantes en cherchant des méthodes efficaces de lutte biologique contre les insectes foreurs. Ces chercheurs ont sélectionné les quelques herbes que les ravageurs préfèrent aux céréales qu'ils détruisent. Ces herbes ont été disposées autour des périmètres de culture pour jouer le rôle d'appât. Par ailleurs, certaines variétés ont des propriétés répulsives éloignant les insectes. L'une d'entre elles, Melinis minutiflora, s'est montrée particulièrement efficace lorsque disposée tous les trois rangs, en culture intercalaire ; les insectes délaissent alors les rangées de sorgho ou de maïs pour se rabattre sur les appâts en bordure du champs. Cette herbe, appelée « herbe à mélasse » , présente aussi l'avantage d'exhaler une substance chimique qui attire une variété de guêpes prédatrices du foreur. Les cultures de bordure, servant d'appât et composées de napier (Pennisetum purpureum) et d'herbe du Soudan sont en outre efficaces pour stabiliser le sol et fournissent un bon fourrage. Le napier résiste bien aux périodes de sécheresse et sert de brise-vent, évitant le couchage des cultures, un phénomène courant lorsque les tiges de maïs ou de sorgho subissent l'attaque des insectes foreurs. ICIPE - PO Box 30772 - Nairobi - KENYA IACR-Rothamsted - Harpenden - Hertfordshire A15 2JQ - Royaume-UniLes insectes foreurs s'attaquant aux tiges de maïs et de sorgho causent souvent de très gros dégâts. On enregistre jusqu'à 80 % de pertes dans certains cas, en particulier avec Chilo partellus qui figure parmi les espèces les plus redoutables...