Les bienfaits des méthodes traditionnelles

Une révolution silencieuse est en train de se dérouler sur le plateau central du Burkina Faso. Des milliers de trous de semis ou zay, des cordons pierreux, des diguettes de pierres et le paillage des champs transforment, en effet, le travail de l'agriculteur, qui redécouvre les bienfaits des méthodes de culture traditionnelles. Les chercheurs du Club du Sahel se sont rendu compte que lors d'une année faiblement pluvieuse, les agriculteurs pouvaient accroître leurs rendements de près de 80 % dans certains cas, en construisant dans leurs champs des cordons pierreux destinés à réduire le ruissellement. Cette augmentation du rendement est partiellement imputable au fait qu'une quantité d'eau plus importante pénètre dans le sol. Mais, parallèlement, les agriculteurs font des efforts pour amender leur sol. Lorsque la structure des sols est améliorée, les termites et autres organismes vivants sont attirés et enrichissent aussi la terre. Les agriculteurs obtiennent des rendements encore supérieurs en creusant de petits trous, ou zay, dans les champs préalablement recouverts de cordons pierreux. Ils recueillent les eaux de ruissellement dans lesquelles les agriculteurs ajoutent une poignée de compost avant de planter le sorgho. La construction de diguettes de pierres est une excellente technique traditionnelle pour retenir la terre et l'eau. Les agriculteurs obtiennent également de bons résultats en utilisant paille et herbe coupée pour faire des paillis. Ces divers moyens de conserver l'eau et la terre ne font pas qu'augmenter les rendements. Ils permettent aussi aux arbres de survivre et de retrouver de l'eau dans des puits précédemment asséchés. La fabrication de compost s'est considérablement développée et plus nombreux sont les agriculteurs qui, aujourd'hui, comprennent les avantages qu'il y a à mettre en enclos le petit bétail pour recueillir les déjections, excellent engrais Club du Sahel - 2, Rue André-Pascal - 75755 Paris – FranceUne révolution silencieuse est en train de se dérouler sur le plateau central du Burkina Faso. Des milliers de trous de semis ou zay, des cordons pierreux, des diguettes de pierres et le paillage des champs transforment, en effet, le travail de..