II a plu ! Voici maintenant deux années qu'il pleut au Sahel. Tout repousse partout. Le fatalisme africain a donc pré valu sur le pessimisme européen. Ils savaient tous, les Africains, que la sécheresse finirait un jour ; que ces années de famine et de misère n'étaient que passagères et que tout cela serait bien vite oublié. Définitivement pour beaucoup. Les choses sont donc redevenues comme avant, comme dans la nuit des temps ? Voire ! Les méthodes de cultures traditionnelles ont repris de plus belle, ce qui veut dire exploiter n'importe où et n'importe comment; puisque ça pousse ! Les magnifiques casiers de cultures irriguées aménagés à grands frais par l'aide étrangère dans les grandes vallées et qui permettaient, seuls, la vraie culture...