La tanne en quarantaine

Comme pour les maladies humaines contagieuses, les affections localisées des plantes peuvent provoquer des désastres si elles arrivent à se propager. Faute de précautions, les champs voisins mais aussi les pays riverains et même des continents lointains peuvent voir leurs cultures contaminées. La circulation des semences et des plants à travers le monde depuis l'époque des grandes découvertes a déjà occasionné l'exportation de maladies ou de parasites. Le problème phytosanitaire est devenu aujourd'hui un enjeu mondial. Certains pays - les Etats-Unis par exemple - ont pris des mesures draconniennes d'interdiction d'entrée sur leur territoire de plantes étrangères non contrôlées. Pour la canne à sucre, la France a mis en place à Montpellier un centre de quarantaine qui permet d'éviter tout risque de contamination due aux échanges de boutures. La région de Montpellier était le site tout indiqué : en effet, la région où la canne n'est pas cultivée, n'est pas exposée et les structures de recherche locale offrent toutes les facilités pour en faire un centre d'observation des maladies de la plante, de diagnostic précoce et de guérison. Les techniques de sérologie employées, l'appui des laboratoires de culture in vitro du CI RAD et les serres « tropicalisées » réservées à la mise en quarantaine de quelques 30 variétés reçues chaque année du monde entier, ont fait de Montpellier une véritable plaque tournante pour la distribution 'de matériel végétal vers l'Asie, l'Amérique Latine, les Caraïbes et l'Afrique.Comme pour les maladies humaines contagieuses, les affections localisées des plantes peuvent provoquer des désastres si elles arrivent à se propager. Faute de précautions, les champs voisins mais aussi les pays riverains et même des continents..