Le patrimoine est-il fréquentable ?

Le thème de la fréquentation du patrimoine subit une injonction paradoxale. D\u27un côté, des pressions s\u27exercent pour que le peuple admire les sites le plus remarquables ; de l\u27autre, d\u27aucuns n\u27ont de cesse de prôner la limitation de l\u27accès au nom des risques encourus, rejoints pas d\u27autres au nom de l\u27incapacité que le plus grand nombre aurait à comprendre et à profiter à bon escient de ce bienfait. Pourtant, les lieux les plus fréquentés sont les mieux conservés et les héritages sont surtout menacés par l\u27oubli. Dès lors, les enjeux se situent dans la qualité de l\u27ouverture. D\u27une part, l\u27accessibilité et les visites peuvent être gérées de manière à prendre en compte à la fois la protection et les attentes des visiteurs. D\u27autre part, la connaissance du patrimoine, qui constitue une des clés de l\u27appréciation de la visite, peut être apportée par des techniques d\u27interprétation, sans pour autant constituer la seule modalité de l\u27expérience vécue