Usages d'Internet et pratiques culturelles: réduction ou renforcement des inégalités culturelles

International audienceDifférents plans européens successivement mis en place depuis l’an 2000 accordent une place de plus en plus importante à Internet. Face à cette diffusion croissante d’Internet dans les espaces publics et privés, le Grand-Duché de Luxembourg se situe en position de force à l’échelle européenne en termes d’infrastructures et d’entreprises innovantes dans les Technologies de l’Information et de la Communication (T IC). Cependant, une fois les usages d’Internet pris en compte, des inégalités peuvent être soulignées au sein de la population luxembourgeois e dans ces usages et en relation avec les pratiques culturelles. Notre analyse statistique réalisée à partir des données de l’Enquête sur les Pratiques Culturelles 2009 (EPC 2009), réalisée au Luxembourg par le CEPS/INSTEAD à la demande du Ministère de la Culture, permet d’identifier quatre profils d’utilisateurs d’Internet et de pratiques culturelles. Le groupe 1 est un groupe d’individus « univores » (peu ou pas de pratiques culturelles) tandis que le groupe 2a regroupe des individus « omnivores » (des pratiques culturelles nombreuses et variées). Ils concernent plutôt les générations âgées qui, par ailleurs, n’utilisent pas Internet. Les groupes 2b et 3 sont constitués d’actifs appartenant à la jeune génération : ce sont des « omnivores numériques » (ils ont des usages variés d’Internet) ayant également des pratiques culturelles variées, mais différenciées selon leur statut socioéconomique et leur niveau de scolarisation