La nuit comme bien commun de l’humanité : vers un urbanisme des liens et des médiations ?

International audienceLa nuit est une question essentielle qui renvoie à la nature même de l’être humain. Il faut à la fois se laisser envelopper, l’éprouver, la transformer et se laisser transformer par elle. C’est une matière sensible qui ne peut être abordée par un seul regard, monopolisée par une seule discipline ou un seul corps de métier. Avec les pressions qui s’exercent sur la nuit urbaine , l’évolution des techniques, des modes de vie et des attentes, les chantiers communs ne manqueront pas. Jusqu’où s’aventurer ? Comment limiter les excès ? Ce sont là quelques belles questions à travailler ensemble. Il faudra dépasser nos propres cadres institutionnels pour inscrire la nuit au coeur du débat public, sur le terrain de la citoyenneté. Entre la folie lumineuse des villes d’Asie et les réfl exions sur le développement durable, entre la ville 24 h/24 et le couvre-feu, des entre-deux existent qu’il nous faudra explorer et baliser avec d’autres. Ces partenariats pourront se développer autour de projets réversibles en associant l’ensemble des acteurs de la fabrique urbaine, sans oublier les principaux intéressés : les usagers. La lumière est une formidable opportunité pour transformer sans dégrader, expérimenter, évaluer et recommencer. C’est un plaisir tant la perspective est stimulante. La nuit est un formidable territoire d’invention et d’innovation, un de ces lieux où tout est possible, un bien commun dont il nous faut prendre soin