Les Moulins de Varennes au Moyen Âge

International audienceL'archéologie des moulins hydrauliques entre Loire et Rhin vient à notre secours pour nous aider à restituer les moulins qui se sont succédés au Haut Moyen Âge (V e-X e siècles) autour de Varennes (C ne de Naveil), comprendre par qui, pourquoi et comment ils furent construits. Puis les sources écrites, notamment les chartes abbatiales de Marmoutier de Tours et de la Trinité de Vendôme, prennent le relais pour nous faire découvrir qui étaient les propriétaires de ces moulins au Bas Moyen Âge (XI e-XV e siècles) et quelles relations entretenaient les chevaliers, les moines et les paysans autour de ces moulins. Mots-clés : Moulin hydraulique, Varennes, Moyen Âge, Église, Marmoutier, Trinité. Le présent article constitue le prolongement d'une conférence donnée les 20 et 21 juin 2015 au Moulin de Varennes, dans le cadre des journées portes ouvertes dont le thème était Présence du Moyen Âge. Le travail amorcé à cette occasion a visé à identifier les sources bibliographiques disponibles, puis les exploiter pour en déduire à quelle date les premiers moulins sont apparus sur le site de Varennes, où ils avaient pu être construits et comment ils l'avaient été. Avant de partir à la recherche de ces premiers moulins il faut d'abord fixer les repères géographiques et chronologiques autour du site actuel du moulin de Varennes. Le bâtiment qui héberge le siège du groupe Minier aujourd'hui a été édifié dans la seconde moitié des années 1830. C'est l'édifice de cinq étages, dont un en comble, qui s'impose à la vue dès qu'on arrive sur le site. Accolé au sud de cet édifice subsiste un petit bâtiment appelé le vieux moulin. Cette construction est un vestige du moulin qui précéda le moulin moderne. L'histoire des moulins de Varennes laisse penser que l'édification du vieux moulin est bien antérieure à la Révolution. Une représentation du site sur le cadastre napoléonien montre que ce moulin était équipé de deux roues, sur ses faces sud et nord. La roue du côté nord était située à l'emplacement du moulin moderne ; celle du côté sud se trouvait à l'emplacement des grandes vannes actuelles. Au rez-de-chaussée du vieux moulin, on peut encore voir la poutraison qui soutenait l'arbre de roue et les engrenages ; une meule gisante subsiste également à l'étage