Impact du transfert différé d’embryons J2 sur le taux de grossesse en aide médicale à la procréation : étude de cohorte

Controlled ovarian stimulation may have adverse effects on endometrial receptivity and consequently limit pregnancy rates in IVF / ICSI (in vitro fertilization / intra-cytoplasmic sperm injection). In an attempt to improve pregnancy rate, an emerging strategy is to freeze the entire embryo cohort and proceed to a deferred embryo transfer (DET). The hypothesis is that postponing the embryo transfer on a non-hormonally-impregnated endometrium, could improve implantation. However the evaluation of this practice remains complex: today, there is still a lack of robust scientific evidence to generalize this practice. Moreover, most current reports studied the transfer of blastocysts and knowledge about the TED at cleavage stage remains limited to date.Thus, the objective of this thesis is to compare IVF/ICSI outcomes after a fresh day 2 embryo transfer versus a deferred embryo transfer. We conducted a matched cohort study on age and number of previous IVF / ICSI cycles. 325 cycles were included in the Fresh embryo transfer group and 325 in the DET group: There was no significant difference between groups regarding the implantation rate (0.20 ± 0.33 versus 0.17 ± 0, 31, respectively; p = 0.258) or the ongoing pregnancy rate (21.85% versus 18.46%, p = 0.281). After logistic regression analysis, predictors of ongoing pregnancy were age (OR = 0.92, 95% CI 0.87- 0.96), BMI (OR = 0.94, 95% CI: 0 , 89 - 0.99), the number of 2 PN embryos (OR = 1.23, 95% CI 1.08 - 1.40) and the transfer of at least one grade 1 embryo (OR = 1.97 , 95% CI 1.26 - 3.05).These results suggest that, in the case of embryo transfer at day 2 stage, IVF / ICSI outcomes are similar after a fresh or a deferred transfer.La stimulation ovarienne contrôlée pourrait avoir des effets néfastes sur la réceptivité de l'endomètre et ainsi limiter le taux de grossesse en FIV/ICSI (fécondation in vitro /intra-cytoplasmic sperm injection). Pour tenter d’améliorer ces taux de grossesses, une nouvelle stratégie est de congeler l’ensemble de la cohorte embryonnaire et de réaliser un transfert d’embryon différé (TED). L’hypothèse est qu’en transférant l’embryon au cycle suivant sur un endomètre non imprégné par des taux importants de stéroïdes, l’implantation pourraitêtre améliorée. Cependant l’évaluation de cette pratique reste complexe: il semble manquer aujourd’hui de preuves scientifiques robustes permettant de généraliser cette pratique. Par ailleurs, la plupart des études actuelles portent sur le transfert de blastocystes, ainsi les connaissances concernant le TED au stade d’embryon clivé restent limitées à ce jour.Ainsi, l’objectif de cette thèse est de comparer les taux de grossesses après un transfert d’embryons à J2 frais par rapport à un TED. Pour cela, nous avons mené une étude de cohorte appariée sur l’âge et le nombre de cycles précédents de FIV/ICSI. 325 cycles ont été inclus dans le groupe transfert frais et 325 dans le groupe TED : Il n’y a pas de différence significative entre les groupes concernant le taux d'implantation (0,20 ± 0,33 versus 0,17 ± 0,31, respectivement; p=0,258) ou le taux de grossesse évolutive (21,85% versus 18,46%, p=0,281). Après une analyse par régression logistique, les facteurs prédictifs de grossesse évolutive étaient l'âge (OR=0,92; IC95%:0,87-0,96), l'IMC (OR=0,94; IC95%:0,89-0,99), le nombre d'embryons 2PN (OR=1,23; IC95%:1,08-1,40) et le transfert d’au moins un embryon de grade 1 (OR=1,97; IC95%: 1,26-3,05).Ces résultats suggèrent que, dans le cas d’un transfert d’embryon au stade J2, les résultats de la FIV/ICSI sont similaires après un transfert frais ou différé