Contraception : évolution des pratiques des médecins généralistes dans le contexte de la polémique des pilules de 3ème et 4ème génération

Oral contraceptive is one of the most efficient way of contraception and the most used by women in France. The oral contraceptive use increase the thrombotic risk. This risk is more increase with third and fourth generation pills than with second. This has been the subject of controversy in late 2012. The objective of our study was to evaluate the evolution of general practitioner’s practice about contraception and to evaluate the women opinion about third and fourth generation pills. 52 general practitioners took part to our study of 351 chosen randomly among general practitioners working in Hauts de Seine. 60% of general practitioners have said they practice gynecology and 40% have said they have additional training about contraception. All of the doctors were aware about the controversy. We observed a significant decrease (p < 0,001) of prescription before (50%) and after (23%) the controversy and a significant decrease (p < 0 ,001) of renewed prescription before (50%) and after (38%) the controversy. 50 women took part to our study, 52% used oral contraceptive. The opinion about third and fourth generation pills were split. 46% preferred another way of contraception, among them 22% preferred a second generation pill and 24% preferred a non hormonal method or natural method, whereas 46% didn’t have any opinion about this pills and 8% thought it was a good method. The controversy had long-lasting consequences on general practitioner’s prescriptions and on the choice of women’s contraceptives methods. However an improved gynecology’s training is necessary for few general practitioners.La pilule est une des méthodes les plus efficaces de contraception et le contraceptif le plus utilisé par les femmes en France. L’utilisation de pilule oestroprogestative est liée à une majoration du risque thrombo-embolique. Ce risque est plus important avec les pilules de 3ème et 4ème génération qu’avec les pilules de 2ème génération. Ceci a fait l’objet d’une polémique fin 2012. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’évolution des pratiques des médecins généralistes en matière de contraception orale suite à cette polémique et d’évaluer l’avis des patientes concernant les pilules de 3ème et 4ème génération. 52 médecins ont participé à notre étude sur 351 choisis de façon aléatoire parmi les médecins généralistes des Hauts de Seine. 60% des médecins interrogés ont déclaré pratiquer la gynécologie et 40% ont déclaré avoir une formation complémentaire sur la contraception. Tous les médecins étaient au courant de la polémique. Nous avons observé une diminution statistiquement significative (p < 0,001) du nombre de primoprescription avant (50%) et après (23%) la polémique ainsi qu’une diminution significative (p < 0,001) du nombre de renouvellement avant (50%) et après (38%) la polémique. 50 patientes ont participé à notre étude, 52% d’entres elles utilisaient la pilule comme moyen de contraception. Les avis concernant les pilules de 3ème et 4ème génération étaient partagés. 46% préféraient un autre moyen de contraception, parmi lesquelles 22% préféraient une pilule de 2ème génération et 24% un moyen de contraception sans hormones ou des méthodes naturelles, tandis que 46% n’avaient pas d’avis sur ces pilules et 8% pensaient qu’il s’agissait d’un bon moyen de contraception. La polémique a eu des conséquences durables sur les prescriptions des médecins généralistes et sur le choix des méthodes contraceptives des femmes. Cependant une amélioration de la formation en gynécologie de certains médecins est encore nécessaire