PC-AGC_1788-07-22 a

Camper 105 La Haye le 22. Juillet 1788 ┌22 juillet┐ J’ai bien reçu vos deux dernieres du 27 et du 31 de juin, ecrites de Milan. Ils me sont venues le même jour. Je me rappelle d’avoir vu quelque chose de etabli fortis, mais il auroit valu la peine d’avoir des ossemens des rumi- nants, car aussi ont ils de la valeur, surtout dans mon cabinet, ou il y en a que peu. Je me flattois que Vous auries enrichi ma collection sur ce sujet, mais tort vottre voyage ne m’en a rien fourni. Les poissons du Mont Boka ne viendront jamais, croyes vous, qu’on y pensera lorsqu vous serés parti? Nottre plan pour me conduire á Rome n’aura pas lieu. Je me flatte que Vous resterés icy l’hyver, même plus longtems, car il faut non seulement que Vous Vous reposiès, pour arranger vos affaires, mais aussi laiser reposer ma bourse, et la Vottre. Vous aures reçu ma derniere du 1 de juillet, je ne vous êcrirai plus, que à Geneve, aux soins de Mr Bonnet, il devra vous expedier les lettres; les reponses sur celle cy ne peuvent ┌ apres le 10 d’aout┐ me venir que en chemin; il sera donc necessaire d’ecrire et ┌ chez Sommering ┐ d’adresser les lettres poste restante, à Cologne, à Mayence, à Darmstadt chez Mr. Merck, pourqu’ils puissent me les envoyer là ou je me trouverai. Quant à Moscati, il m’a fait rire avec son plan pour nous faire marcher à quatre, l’idee ma parut si ridicule, si contre nature qu’il me sembloit avoir perdu l’esprit. Aussi le peuple en a-t-il êté si mecontant, qu’on l’a hue etc. Une indisposition de peu de consequence m’a empeché de sortir, la visite du Dr Munniks , et plusieurs autres m’a fait perdre beaucoup de têms. Aussi les chaleurs prèsque insupportables nous avons le meilleur tems possible, je ne me souviens pas d’avoir jamais vu une fertilité si abondante en tout genre. Je viens de recevoir une lettre de Mr Kaupe de Livorno NB. tournès à rebours, j’ai mal com- mencé la feuille