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Lettre 3.91 � 21 d�cembre 1780 La Haye, ce 21 de dec. 1780 Ma toute ch�re Diotime, aucune nouvelle politique ne salira cette lettre. Elle n�est que l�effet du luxe de l�oisivet�. Si vous s�aviez, et surement vous le s�avez sachant tout, ce que c�est qu�on sent apres avoir ecrit cinq longues lettres qu�on devoit depuis long temps, toutes difficiles, desagreables et ennuiantes � la mort, vous s�avez l�etat o� je me trouve. Lorsqu�en travaillant je me trouve au beau milieu du faire, je suis assez heureux et content, mais avoir fait est infiniment plus picquant encore. D�o� vient cela? Ne sembleroit-il pas que dans un �tre actif la jouissance actuelle de son activit� est le non plus oultre de sa beatitude? Je ne parle pas de cette sensation satisfaisante et satur�e qu�on eprouve lorsqu�on voit les effets de ses actions se propager et produire, sans qu�il nous en coute plus rien de voir fructifier ses travaux et ses peines uniquement par la direction qu�on a s�u leur donner;