La Haye, ce lundi 4 sept. 1780 Ma toute ch�re Diotime, enfin ce matin le Prince et moi, nous avons re�u chacun deux lettres de cette main que je baise avec la plus profonde devotion et le coeur tout bris�. Vous verrez dans le billet du Prince que je vous envoie, une ombre de l�etat o� nous nous trouvions, et vous en conclurez l�effet qu�ont fait ces lettres sur nous. Pour moi, elles m�ont rendus l�existence dont j�ai joui ce soir � l�opera de Mr. {Vidstuine}. Plusieurs passages de la Reine de Golconde m�ont tellement accommod�es que je ne suis plus bon � vous ecrire. Je pleure de ce que j�ai abandonn� trop inconsiderement la musique dans ma jeunesse. Je sens que je l�ai dans l�ame, et que j�etois fait pour elle. Je sens que j�en aurois tir�...