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Lettre 3.23 � 17 mars 1780 La Haye, ce 17 de mars 1780 Ma toute ch�re Diotime, minuit a sonn� et Mr. De Luc vient de sortir. Il part dimanche. Nous avons beaucoup metaphysiqu�. Il est toujours aimable, et ce soir je lui ai trouv� m�me du genie. Il y a deux mois que je lui communiquois une reflexion que j�avois faite, que tout �tre pensant et sensible etoit produit par le moien de deux s�xes. Cette id�e lui a roul� depuis dans la t�te d�une prodigieuse fa�on. Il m�a regal� de tout ce qu�il avoit medit� la dessus. J�avoue qu�il est bien eloign� d�avoir resolu le probleme qui ne me paroit pas irrresoluble, mais il a dit des choses fort spirituelles, qui vous auroient beaucoup amus�es, et qui frisoient le genie. Le Prince est parti ce matin et il sera chez vous avant que celle-ci vous arrive, ainsi je vous supplie de lui offrir mes respects, et d�embrasser vos enfants pour moi. Adieu, ma toute ch�re Diotime, je ne vous aurois pas ecrit celle ci, si je n�avois jur� de ne faire partir aucun courier sans mes nouvelles. Je voudrois bien pouvoir vous donner de bonnes au sujet de ma toux! Adieu, je vous baise la main avec contrition de coeur. Sokrates