Vers une lexicologie énactive : de la saillance musculaire à la signifiance

International audienceThis paper lays some foundations for a method of enactive lexicology by applying the postulates of enaction at the submorphological level following Bottineau (2008, 2010, 2012a, b). We use the theory of submorphemic saliencing (Grégoire, 2012a, 2014a,b; 2015), which postulates that only one of the signifier’s characteristics is exploited for a given word according to synchronic events and utterances. The enaction of form and meaning underpinned by this saliencing (salience + -ing) process therefore involves the activation of one part and the inhibition of the rest of the morphology, analogously to muscular and neural functions. It is also a perception-action phenomenon that is at once simplex and vicarious according to the definitions of Berthoz (1997, 2009, 2013).L’objectif de cet article est de poser les bases d’une méthode de lexicologie énactive en appliquant les postulats de l’énaction au niveau submorphologique à la suite de Bottineau (2008, 2010, 2012a,b). Nous utilisons pour cela la théorie de la saillance submorphologique (Grégoire, 2012a, 2014a,b ; 2015) qui postule que seul un élément du signifiant est exploité pour un même mot en fonction des synchronies et des énoncés. L’énaction de la forme et du sens qui repose sur ce processus de mise en saillance correspond donc à l’activation d’une partie et à l’inhibition du reste de la morphologie rappelant ainsi les fonctionnements musculaire et neuronal. Il s’agit par ailleurs d’un phénomène à la fois perçactif, simplexe et vicariant suivant les définitions de Berthoz (1997, 2009, 2013)